Communiqué de presse
19 novembre 2019
19 novembre 2019
Démarchage téléphonique en assurance
La CLCV reste vigilante
Après plusieurs mois de
négociations, le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) a adopté un
avis destiné à mettre fin aux pratiques abusives lors du
démarchage téléphonique en assurance.
Les dérives dans le domaine de l’assurance sont régulièrement
constatées aussi bien par les associations de consommateurs que par le régulateur. Le consommateur n’a aucun moyen d’échapper à un démarchage téléphonique
toujours plus agressif, la
liste anti-prospection Bloctel étant inefficace. Les souscriptions non sollicitées
sont régulières puisqu’un « oui » par téléphone suffit à
conclure le contrat alors que les consommateurs sont persuadés que tant qu’ils n’ont
rien signé, ils ne sont pas engagés.
Face à cette situation, la CLCV a
exprimé à plusieurs reprises le souhait d’interdire
purement et simplement le démarchage
téléphonique en assurance qui, en plus de ces dérives, est un mode de
commercialisation particulièrement inadapté
à la vente de ces produits complexes.
Dans cette attente, nous avons choisi de participer à une
concertation au sein du Comité consultatif du secteur financier afin d’obtenir
rapidement une réforme de la méthode de commercialisation des produits d’assurance. L’avis adopté ce jour comporte des points positifs :
·
Le
contenu de l’appel de démarchage devra être
revu avec une information précontractuelle complète et l’engagement
du professionnel de respecter la décision du consommateur qui indique ne pas
être intéressé en ne le rappelant
pas.
·
Le
consentement éventuel du consommateur à souscrire un contrat ne doit plus être
recueilli par oral. Seule une acceptation écrite et
non ambiguë du contrat pourra être prise en compte après communication de l’ensemble
de la documentation précontractuelle.
Même si ces dispositions vont dans le
bon sens, nous déplorons le vote négatif de l’Association française des sociétés financières. Cette position
attentiste, voire réfractaire, laisse craindre que le résultat de cette
concertation ne permette pas
d’assainir durablement l’ensemble du marché à brève échéance.
Pour
plus de sécurité, la CLCV demande que l’ensemble
des engagements pris et apparaissant dans l’avis
du CCSF se traduisent le
plus rapidement possible par un texte de loi.
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