Communiqué
de presse
du 20
mars 2020
Crise
sanitaire et logement
Des
réactions indispensables
La
crise sanitaire que nous vivons nous impacte dans l’ensemble de
notre vie quotidienne. Mais au-delà
des gestes barrières indispensables et du confinement, il n’est
pas inutile de rappeler que cette situation
inédite pose d’importants problèmes dans le domaine du logement.
De
nombreux locataires peinent à entrer dans leur logement ou, au
contraire, à le quitter. Les agences immobilières
refusent de réaliser les états des lieux de sortie. Les bailleurs
sociaux sont quant à eux plus
préoccupés par la réduction de la vacance commerciale que par la
remise en état des logements et
l’apport de réponses concrètes à des candidats qui attendent
parfois cette proposition de logement depuis
de
longues
années.
S’il
faut
reconnaître
les
spécificités
de
la
situation
et
l’inadéquation
des
règles
de confinement aux contraintes d’un état des lieux, la limitation
des contacts personnels ne doit pas
se
faire
au
détriment
des
locataires.
Et
ne
parlons
pas
des
copropriétaires
et
des
assemblées
générales
qui ne peuvent se réunir…
Il
semblerait
que
des
mesures
soient
prises
de
manière
imminente
pour
prolonger
le
mandat
des
syndics
en cours tout en offrant la possibilité de convoquer l’assemblée
générale à une date ultérieure.
Des
mesures
intéressantes
mais
il
est dommage
que
seuls
les
professionnels
aient
été
associés
à
la
réflexion,
au
détriment
des
associations
de
consommateurs.
Sur
ce
point,
il
conviendrait
de
ne
pas
oublier
que la copropriété est le bien et le patrimoine des
copropriétaires, non le terrain de jeux ni la chasse
gardée des syndics.
Dans
le
même
temps,
la
généralisation
des
commissions
d’attribution
dématérialisées
dans
le
parc social
doit
s’accompagner
d’une
vigilance
accrue
et
d’engagements
des
bailleurs
sociaux
à
ne
pas
pénaliser
les candidats locataires qui rencontreraient des difficultés à
répondre dans les délais impartis ou
qui seraient amenés à refuser un logement dans ce contexte
anxiogène.
En
parallèle, des souplesses doivent être permises dans la réalisation
des états des lieux et rendre ce type
de déplacements licite au regard de l’attestation obligatoire à
remplir.
Enfin,
il
convient
de
prendre
garde
à
ce
que
le
locataire
ne
s’acquitte
de
son
loyer
que
s’il
est
effectivement
dans le logement. La simple remise des clés sans s’assurer qu’il
ait pu rentrer dans les lieux,
ou que ces derniers aient bien fait l’objet des remises en état
nécessaires, ne saurait en justifier le
paiement.
Tout
en ayant parfaitement conscience de la nécessité d’agir avec
célérité, la CLCV demande à être informée
et
associée
aux
mesures
qui
seront
prises
dans
le
domaine
du
logement
afin
de
tenir
compte
des conséquences de la crise sanitaire que nous subissons.
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