La C.L.C.V. est une confédération indépendante agréée au titre de la défense des consommateurs

vendredi 21 janvier 2022

Bilan des enquêtes alimentation CLCV (2017-2021)

 Communiqué de presse
 19 Janvier 2022 

Bilan des enquêtes alimentation CLCV (2017-2021) 
Emballage et composition des produits : l’information du consommateur à revoir

 Depuis 5 ans, nous avons passé au crible les emballages et la composition de près de 900 produits de plusieurs familles : les céréales petit-déjeuner, les plats à base de bœuf, les poissons panés, les biscuits, les produits végétariens, les boissons énergisantes et les yaourts. Dans toutes nos enquêtes, nous avons identifié des pratiques communes utilisées par les industriels qui induisent le consommateur en erreur. Il est temps de les dénoncer et de faire bouger les lignes ! 

Des emballages qui ne reflètent pas la réalité 

De nombreux produits mettent en avant des ingrédients sur leur emballage (des fraises sur un pot de yaourt par exemple) mais quand on y regarde de plus près, il n’y en a qu’une quantité très faible voire inexistante ! Il y a aussi l’effet inverse : un ingrédient utilisé en grande quantité car peu cher qui n’est pas représenté sur l’emballage.

 Des produits qui ne méritent pas leur nom

 Des raviolis au bœuf qui ne comptent que 4 % de bœuf, des steaks de soja avec seulement 12.5 % de soja... Nous avons pointé du doigt qu’acheter ces produits plus chers ne garantit pas au consommateur une quantité plus importante de l’ingrédient qui devrait être l’ingrédient principal de la recette (bœuf, soja, etc.).

 Santé, bien-être, nutrition, origine : méfiez-vous des allégations et des logos

 Dans nos enquêtes, les produits présentant des allégations nutritionnelles ou de santé étaient souvent très riches en matières grasses, sucre ou sel. Une information que l'emballage ne mentionne pas ! Quant à l’origine des ingrédients, elle reste très souvent inconnue malgré les nombreux drapeaux français que nous avons relevés mais qui indiquent en fait le lieu de conditionnement ou de fabrication. 

Des produits pour enfants à éviter

 Boissons aux fruits, biscuits ou céréales pour enfant très sucrés, gras, salés et débordant d’additifs… certains d’entre eux sont à éviter car ils sont moins bons que les produits classiques. Bien souvent, ils n’affichent pas le Nutri-Score, qui permettrait en un coup d’œil de connaître la qualité nutritionnelle globale du produit et de le comparer aux autres produits de la même famille. 

Nos demandes 

Nous demandons la mise en place de seuils minimums d’ingrédients pour pouvoir mettre en avant leurs images sur l’emballage et un meilleur encadrement de l'utilisation des allégations nutritionnelles et de santé en fonction du profil nutritionnel global des produits. Il est également primordial d'instaurer des quantités maximales d’additifs, d’arômes, de sel, de matières grasses et de sucre dans les produits pour enfants. Enfin, la CLCV demande la mise en place d'une quantité minimale de l'ingrédient principal d'une recette pour que le produit puisse porter le nom « lasagnes/raviolis au bœuf », « galette/steak végétaux » ou « poisson pané ». Nous encourageons les industriels, sans attendre une réglementation contraignante, à réduire l’utilisation d’additifs et d’arômes et à plus de transparence sur l’origine des ingrédients

Électricité - L’augmentation limitée du tarif réglementé à 4 %

 Communiqué de presse
 14 janvier 2022 


Électricité 

L’augmentation limitée du tarif réglementé à 4 % est une bonne nouvelle mais le système d’ouverture du marché n’est plus viable à terme

 La CLCV se félicite que le gouvernement tienne sa parole de limiter la hausse du tarif réglementé de l’électricité à 4 % et que cette mesure ne comprenne aucun report de majoration tarifaire pour l’année prochaine. Il convient de rappeler que, contrairement à ce qui est affirmé par ses détracteurs, cette mesure tarifaire ne coûte pas au budget de l’État(1) .

 Les Français seront probablement les consommateurs domestiques qui connaîtront la meilleure protection en Europe, en partie car nous bénéficions de la rente nucléaire mais aussi car nous nous sommes battus pour garder des instruments de régulation tels que le tarif réglementé de vente (TRV).

 Il faut s’en souvenir et ne pas céder aux sirènes d’une ouverture du marché qui ne cesse de montrer son caractère fort bancal. En ces temps très troublés de volatilité et de possibles fortes manœuvres spéculatives au premier trimestre, la CLCV recommande aux consommateurs de rester ou revenir au TRV qui démontre sa relative stabilité et sa fiabilité contractuelle. 

Pour maîtriser la hausse à 4 %, le gouvernement s’oriente pour 2022 vers une augmentation des quantités de nucléaire (a priori 120 TWh) mises à la disposition des opérateurs alternatifs et de groupes industriels "électro-intensifs". Le gouvernement insiste sur le fait qu’il s’agit d’une mesure exceptionnelle, prise pour éviter de très grandes difficultés à des industriels "électro-intensifs" qui ne bénéficient pas de la protection des consommateurs domestiques. Le plafond devrait ainsi revenir à 100 TWh en 2023. 

Il semblerait que les 20 TWh seront facturés au consommateur à un prix majoré de 46 € au lieu de 42 €. Ce fait illustre un risque que la CLCV a exprimé à de maintes reprises à tous les acteurs (alternatifs, collectivités locales, associations…) qui n’ont de cesse de penser que l’augmentation des quantités de nucléaire aux alternatifs est la solution toute trouvée à la maîtrise du TRV.

 1 ) La seule mesure fiscale du dispositif est la quasi-suppression de la parataxe TICFE. Elle est sans impact sur le budget de l’État car par ailleurs, l’État n’a nul besoin de compenser à EDF un éventuel surcoût de rachat des énergies renouvelables (c’est-à-dire : il n’a y aucun surcoût vu les prix du marché de gros). D’une manière générale, les recettes fiscales liées aux énergies (électricité, gaz, produits pétroliers) sont pour le moins très dynamiques.

 Nous avons toujours pensé qu’en forçant EDF à revendre plus de nucléaire aux alternatifs, EDF obtiendrait en échange un prix majoré qui risque d’être gravé dans le marbre. 

Les alternatifs sont contents car ils ont plus de nucléaire, EDF est content car il revend du nucléaire à prix plus élevé, mais le consommateur lui est perdant sur le long terme. En effet, si pour 2022 cette mesure n’est pas problématique et l’augmentation de 4 % est satisfaisante, nous ne voulons pas que ce système se pérennise : plus d’Arenh à un prix plus élevé.

 Nous prenons acte de cette augmentation du plafond Arenh comme une mesure exceptionnelle et d’urgence qui ne sera pas reconduite et ne préjuge pas de la position des pouvoirs publics pour la réforme structurelle du système post 2025. Nous plaidons pour notre part pour la disparition de cette mise à disposition du nucléaire et la fin du principe de contestabilité (« pour faire vivre la concurrence, il faut augmenter le tarif réglementé »).

 Enfin, il faut expliquer que ce « replâtrage » s’explique en partie par des erreurs de conception du système Arenh et de la formule de calcul du tarif réglementé. Il est ainsi singulier que les opérateurs alternatifs et les industriels puissent spéculer sur le droit en approvisionnement nucléaire (Arenh) qu’on leur attribue à bas prix. Il est aussi curieux que l’évolution du TRV dépende étroitement du prix de gros moyen entre le 1er et le 23 décembre, le moment où il est le plus élevé… 

Sur ces deux points, le risque spéculatif et la formule de calcul, la CLCV prend acte de plusieurs engagements positifs annoncés par la Commission de régulation de l’énergie (CRE)

mercredi 12 janvier 2022

DOSSIER ENQUETE TARIFICATION BANCAIRE 2022

 







































Communiqué de presse CLCV - Enquête tarification bancaire 2022 : des hausses là aussi

 Communiqué de presse

4 janvier 2022

Enquête tarification bancaire 2022

Des hausses là aussi

Pour ce palmarès 2022, nous avons analysé les tarifs en vigueur au 1er février 2022 dans 127 banques de métropole et d’outre-mer. Le coût moyen de notre panier en métropole, en retenant la formule la moins chère entre la souscription des produits à l’unité ou l’offre groupée de services, est en hausse de plus de 2,5% sur deux de nos 3 profils de consommateurs, augmentation qui viendra s’ajouter aux autres hausses générales constatées.

Des hausses sur nos paniers de services

S’il est quasiment stable sur notre profil « gros consommateur » de services (0.27%), le coût moyen de notre panier en métropole est en revanche en augmentation de 2.58% pour notre « petit consommateur » de services et de 2.70% pour notre « consommateur moyen ». Les raisons de ces hausses : augmentation des coûts des cartes, notamment de celle à débit immédiat (1.3%), des frais de tenue de compte (2.4%), des retraits aux distributeurs du fait de l’abaissement par certains établissements du nombre de retraits déplacés gratuits. L’évolution dans certains réseaux des offres groupées de services a également eu un impact pour certaines caisses régionales.

Nos clients paieront leur panier plus cher, en retenant la meilleure formule, dans près de la moitié des établissements pour notre « gros consommateur », dans 65% d’entre eux pour notre « consommateur moyen », ratio s’élevant à 70% des banques pour notre « petit consommateur ». Parmi ces établissements, on peut relever 4 des banques dites nationales puisqu’elles appliquent des tarifs identiques sur tout le territoire, la Banque Postale, la BNP Paribas, LCL et la Société Générale.

Ces hausses se retrouvent également sur des opérations non comprises dans nos paniers, notamment sur celles effectuées en agence dont les virements occasionnels (3.1%) ou encore sur des opérations moins fréquentes comme sur les chèques de banque (3.2%) ou le transfert d’un plan épargne logement (2.3%).

La vigilance s’impose pour les consommateurs

Nos classements à l’échelon national et par département font apparaître de véritables écarts de facturation pour un même panier, le consommateur ayant intérêt à faire jouer la concurrence. Mais la vigilance ne doit pas s’arrêter là. Au sein d’un établissement, le choix d’un package doit être réfléchi. Son contenu est-il adapté à vos besoins et y gagniez-vous financièrement ? Si nous constatons cette année une amélioration sur notre « consommateur moyen » puisque l’offre groupée est la solution la moins chère dans 63.4% des établissements métropolitains, elle ne reste avantageuse que dans un cas sur deux pour notre « gros consommateur » et pour seulement 6 établissements pour notre « petit consommateur ».

Autre point d’attention, les frais que nous ne regardons jamais mais qui peuvent s’avérer très élevés et, là aussi, avec des différences importantes selon les établissements. Y figurent les frais liés à des incidents de la vie comme les frais de désolidarisation d’un compte joint (jusqu’à 105 euros) ou les frais de succession (jusqu’à 510 euros pour la métropole), des frais pour lesquels nous réitérons notre demande de plafonnement.

Les résultats détaillés sont disponibles sur le site de la CLCV, www.clcv.org